Discussion:
Supercherie toponymique en Haute-Bretagne
(trop ancien pour répondre)
Jeannotin
2018-06-11 18:51:10 UTC
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L'Ofis ar brezhoneg propose une forme bretonne du nom de la rivière Seiche en Ille-et-Vilaine : il s'agit de Sec'h. Rappelons que cette rivière coule dans une région qui n'a jamais été de langue bretonne et que les Bas-Bretons ignoraient sans doute l'existence de ce cours d'eau. Le nom antique de la Seiche est connue grâce à la Table de Peutinger, copie médiévale d'une carte antique. Il s'agit de Sipia. Le passage à Seiche est logique puisqu'en français et en gallo, le p connaît une palatalisation en ch. Le latin sapem donne ainsi sache et le francique hapja donne hache. En revanche, Sipia ne peut donner Sec'h en breton. Les anciens p du brittonique ne se transforment pas en c'h. Le nom Sec'h est donc une reconstruction très maladroite faite avec, pour tout bagage intellectuel, la croyance populaire comme quoi le c'h breton correspond au ch français.
Youri Ligotmi
2018-06-13 21:46:14 UTC
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Post by Jeannotin
L'Ofis ar brezhoneg propose une forme bretonne du nom de la rivière Seiche en Ille-et-Vilaine : il s'agit de Sec'h. Rappelons que cette rivière coule dans une région qui n'a jamais été de langue bretonne et que les Bas-Bretons ignoraient sans doute l'existence de ce cours d'eau. Le nom antique de la Seiche est connue grâce à la Table de Peutinger, copie médiévale d'une carte antique. Il s'agit de Sipia. Le passage à Seiche est logique puisqu'en français et en gallo, le p connaît une palatalisation en ch. Le latin sapem donne ainsi sache et le francique hapja donne hache. En revanche, Sipia ne peut donner Sec'h en breton. Les anciens p du brittonique ne se transforment pas en c'h. Le nom Sec'h est donc une reconstruction très maladroite faite avec, pour tout bagage intellectuel, la croyance populaire comme quoi le c'h breton correspond au ch français.
Saint-Denis (dans le 93), ville dont pas mal d'habitants sont
originaires de Bretagne devrait aussi être rebaptisée, je propose
sant-denez, j'ai bon ?
Jeannotin
2018-07-01 11:14:26 UTC
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L'Île-de-France est peuplée depuis l'Âge du Bronze par des populations celtiques. L'une d'elle, les Parisii, a donné son nom au chef-lieu de la région : Pariz. À ce passé celtique s'ajoute, depuis le Moyen-Âge, la présence de migrants Bas-Bretons. La bretonnisation de la toponymie de l'Île-de-France est donc une nécessité, dictée par le respect du passé et par le droit des minorités.

Les règles sont simples : les toponymes transparents seront traduits en bretons ; pour les autres, on partira de l'étymon latin et on lui fera subir les évolutions propres au breton. Le V- initial donne gw-, le suffixe -ACUM donne -eg, -L- suivi d'un -T- est vocalisé en -o-, les consonnes intervocaliques sont lénifiées, -M- intervocalique est lénifié en -ñv-, les consonnes K,T ou P géminées ou précédées d'un L ou d'un R sont spirantisées.

Voici les premiers résultats :

- Aubervilliers (toponyme transparent) : Keraobert
- Bagneux (Balneolae) : Balneol
- Bobigny (Balbiniacum) : Balbigneg
- Châtenay-Malabry (toponyme transparent) : Kasteneg-Loch-fall
- Clamart (Clamardum) : Klañvard
- Clichy (Clipiacum) : Klipieg
- Issy-Les-Moulineaux (Issiacum / toponyme transparent) : Isieg-Ar-Milinigoù
- Levallois-Perret (toponyme transparent) : An Traoñ-Perrod
- Montreuil (Mousterolium) : Ar Vousterol (comme Ar Vouster-Le Moustoir en Basse-Bretagne)
- Nanterre (Nemetodurum) : Neñvedozur
- Noisy-le-Sec (*Nucetacum ?) : Nugedeg
- Rosny-sous-Bois (Rodoniacum) : Rozhogneg
- Vincennes (Vilcenna) : Gwilc'henn
- Vitry-sur-Seine (Vitriacum/Sequana) : Gwitreg-Segwan

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